[center]C TRES BCP UC MAIS CA ARRIVE. KRRKRR.[/center]
c a e l
© originaux by ibuki // edit by kingyo
Il s'appelle Cael ; Cael Isaac-Sawyer Hogan. Il est un acronyme. Condamnés à être libres. Le nom d'une oeuvre de littérature française, dont son père a toujours été fou. Isaac, c'est son oncle, le frère de son père — et le père de son feu cousin, frère d'armes et d'âme de toujours, Wyatt. Sawyer, c'est lui : son père. Son tout. Canadien à temps plein, il a vingt-et-un an et sa vie, sa raison d'être, c'est l'éclat vif des projecteurs, les caméras, les répliques salées ; le rôle des gamins désabusés des quartiers sales. Enfant acteur, ils disaient que ça lui passerait : il n'a jamais lâché. à ses heures perdues il court les rues, les toits et les immeubles : la ville est son territoire, son terrain de jeu, son danger qu'il apprivoise. à son plus grand dam, il n'est pas humain — pas tout à fait. Fils d'un mortel et d'une déesse mineure ; fils d'un homme et d'Hécate. Demi-dieu, il paraît ; et son déni de lui-même, de son sang et de son ascendance pourrait un jour lui être fatal.
CONTRÔLE DE LA BRUME // son sang l’a voulu, et lui s’en moque autant qu’il s’en joue. Tromper les sens est son atout, montrer aux mortels ce qu’ils veulent voir lui appartient, rendre rationnel ce qui les effraie et manque trahir ses pairs relève de ses capacités, les faire mentir pour que leurs propres souvenirs ne soient plus que ce qui les arrange et les préserve aussi. Ç’a commencé par la vue, ç’a atteint l’ouïe, ç’avait continué avec l’odorat, le goût, subtilement ; puis, le plus difficile avait été fait : le toucher aussi avait été conquis. Cael, passé maître dans l’art des illusions, les dissimule aisément sous l’apparat de faux tours de magie aux yeux des mortels, prisons démentes cependant pour qui se range parmi ses ennemis. Mais lui, plutôt que berner les autres, préfère se mentir à lui-même — s'inventer la pluie lorsque le son apaisant lui manque, retrouver les rues de Victoria quand il a le mal du pays ; s'imaginer humain brièvement, avant d'être de nouveau rattrapé par la réalité — qu'il se prouve lui-même demi-dieu en goûtant au semblant de normalité inventé par sa magie.

CONTRÔLE DU FEU // à moindres mesures, le monde l'enflammer ; du bout de ses doigts des braises tangibles, et ses mains sont le seul réceptacle — en un toucher il pourrait infliger des brûlures, et de ses paumes il sait faire jaillir des gerbes incendiaires, des flammèches, des étincelles qui n'iront pas bien loin. Plus que d'user du don mineur comme d'un pouvoir offensif direct, il pourrait aisément enflammer tout ce qui se trouve à portée. Forcément, l'eau est sa némésis ; une peur insensée depuis l'enfance — lui connaît la brûlure mordante du froid qui réduirait en cendres sa peau léchée par les flammes auxquelles il est insensible, lui connaît la douleur lancinante qui le ronge jusqu'au dedans à la moindre goutte qui frôle son épiderme fiévreux ; l'incandescence qui se meurt dans une déchirure atroce et un sifflement risible.

POUVOIR 3 // en cours de recherche tho

ARME // double poignards dissimulées en breloques accrochées à son bracelet fétiche, qu'il a appris à manier par la force des choses, parce qu'il est de ceux que la vie appelle trop souvent à sortir dans les rues humaines, loin de la barrière de protection posée sur Ierotheon ; armes dont il n'use pourtant que trop peu, et qu'importe les réprimandes.

DEFAUT FATAL // son déni de lui-même et de son ascendance.
you’ve already called us fearless ; unafraid !
Je me souviens de lui comme d’un rire, un rire clair, toujours sincère, un peu tremblant, comme s’il vacillait alors que c’était le monde qui tanguait quand il semblait si heureux ; c’était l’univers qui vibrait de son bonheur tellement il était grand, envahissant — c’est qu’il prenait de la place, son sourire, et son regard, quelquefois océan, quelquefois printemps, ciel d’hiver ou crépuscule, au gré de ses envies, de ses folies, de ses humeurs. Garçon rose, garçon poupée, garçon bleu, garçon violet ; adolescent fantasque et un peu allumé.

Je me souviens de lui comme d’une fossette à droite de ses lèvres, comme une parenthèse, un entre guillemets qui ne se refermait jamais — c’est qu’il en avait toujours trop à dire, ses silences étaient rares et ses mots s’emmêlaient, ses discours s’effilochaient et perdaient tout leur sens, les syllabes se chevauchaient, se superposaient et il n’y prenait pas garde, s’esclaffait quand il le remarquait tout à coup, quand il constatait nos rictus contrits et nos mines perdues. La citation, le dicton, le proverbe ; les références aléatoires, piochées au hasard, le mot qu’il faut, mais rarement à l’instant qui l’attend — je me souviens, dans son jargon, impossible n’existait pas.

Je me souviens de lui comme d’un ami, d’un frère, d’un compagnon de bataille, loyal, fidèle au poste, capable de sacrifices comme on en fait peu dans une vie, de ceux qui vous forcent à déchirer un petit morceau de vous-mêmes à chaque fois et qu’on s’impose quelquefois parce qu’ils sont nécessaires. Il était de ceux-là, de ceux qui auraient volé toutes les étoiles du ciel et les auraient distribuées par poignées, par volées sans songer à en garder rien qu’une seule pour lui-même, qu’importe s’il devait se retrouver dans l’obscurité, égaré, sans rien ni personne pour le guider — c’est aussi qu’il a toujours eu sa propre lumière, n’en avait pas besoin d’autres, factices, artificielles, si fades à côté de la sienne.

Je me souviens de lui comme on se souvient d’un rêve marquant, sublime, qu’on voudrait ne jamais quitter, qui pique quand on ouvre les yeux et qu’il n’en reste plus rien ; des éclats doux-amers, des couleurs vives et, là, quelque part, camouflée, étouffée, comme une ombre, comme un mystère, un secret, comme un non-dit, des mots muets — une peur, une colère, une douleur, une terreur. Il avait de temps à autres dans les yeux comme l’esquisse de ce chapitre que l’on ne lit pas à voix haute, de ces guerres que l’on mène contre soi-même et contre le monde, de ces armes que l’on tient à bout de bras sur un champ de bataille dévasté et de ces cicatrices que personne ne voit et qu’on porte en nous, toujours, qu’importe le temps qui passe — on prétend qu’il guérit, il était le premier à le dire, mais je suis persuadé qu’il n’en croyait pas un seul mot.

Je me souviens de lui comme de l’homme qui osait pleurer, qui aimait ses échecs plus qu’il ne les craignait, qui aimait la pluie, et l’automne, et les fous, et les bêtes de foire, et les artistes, et les marginaux, celui que les regards de travers faisaient sourire, qui posait quand on le montrait du doigt. L’enfant rêveur, adulte et les deux pieds dans l’enfance, engagé et les idéaux plein la tête ; garçon rose je disais, féministe à en crever, anarchiste peut-être un peu, anti-conformiste, le demi-dieu qui se rêvait humain, le héros qui voulait être celui de rien, qui n’aimait pas les dragons ni les vaincre. L’illuminé, l’inconscient, le téméraire, peur de l’eau, peur des chats, mais l’altitude, le vide et le danger pour lubies, hobbies, frénésies — fractures comme blessures de vie.

Je me souviens de lui comme d’un mirage, comme d’un ancrage, comme de mains tremblantes sur les dernières cigarettes du dernier paquet, comme une mèche bleue délavée, une autre rose un peu plus vive devant ses yeux, comme d’une tignasse blonde niquée d’avoir été si malmenée, comme d’une paire de vieilles converses rouges un peu sales, un lacet blanc — gris depuis le temps —, un autre vert, une chaîne à son cou avec lesquelles il ne cessait de s’amuser pendant qu’il divaguait. Une voix légère, un peu raillée, des sous-entendus salaces, des plaisanteries un peu irritantes, un fond de vérité dans tout ce qu’il disait, même quand il ne se prenait pas au sérieux — je ne crois pas qu’il l’ait déjà fait devant moi, vivre autrement qu’au second degré.

Je me souviens de lui comme on se souvient d’une vieille histoire d’enfance, racontée encore et encore et dont on ne s’est jamais lassé — dont il reste un peu de douceur, un brin de nostalgie. Une étincelle, un feu d’artifice, une explosion lumineuse — des paillettes, des étoiles, de l’encre phosphorescente. Et cette vie, la vie qu’il inspirait, qu’il respirait, je me souviens — c’était si beau, si grand, c’était si intense, ça implosait, ça brûlait, on s’allumait tous autour de lui comme une constellation dont il était le coeur.

Et je me souviens de lui, je me souviens et ô Ciel, si vous saviez comme il était grand déjà, ce tout petit garçon rose aux rêves immense dont je me rappelle avec tendresse.
183cm
...kg
cheveux blonds méchés de couleurs pastel.
yeux bleus, souvent dissimulés sous des lentilles de toutes les couleurs.
casual, rock, skateur, colorful ; rose, bleu, noir, violet, barrettes dans les cheveux, chaînes au pantalon, lacets dépareillés, bracelets aux poignets.
multiples cicatrices dues à ses trop nombreuses chutes sur le plateau ou en parkour.
son TDAH est étonnament très prononcé pour son ascendance ; l'immobilité forcée le rend nerveux, le rendrait fou, il s'en ronge les ongles et la peau qui les entoure à s'en faire saigner ; il perd le fil des conversations, mange ses mots, pense trop vite pour son débit de parole déjà précipité ; il s'épuise pour s'endormir mais c'est en vain ; il ne sait pas réfléchir avant d'agir, il ne sait retenir ni les mots ni les gestes ; il implose, il explose.
before we face the fight we know who’s gonna win.
i. hécate
il se souvient de peu, presque de rien, même s'il a toujours su — son père lui a tant dit, combien il l'aimait, cette dame de nuit, cette dame de lune, la belle, la sublime, la sorcière, l'enchanteresse, la magicienne, l'infernale. sur les lèvres du grand homme de sac et de cordes, il n'a connu que la tendresse, les bribes d'un amour éphémère, impossible — les hommes ne sont qu'une inspiration trop brève pour les immortels, les unions insensées et elles ne laissent que déchirure au coeur des épris. il n'était pas l'exception, cet amant au myocarde lourd de trop d'amour et vide de plus personne à qui le donner — jusqu'à ce qu'il arrive, lui, le poupon emmailloté dans un berceau de satin noir et déposé sur un pas de porte ; petit bout d'homme agité et gazouillant qui déjà ne craignait pas la nuit.

tout autour du bambin, le parfum de sa mère comme ultime souvenir — et cael, comme le fruit d'une tendresse si peu consommée, devenu au premier regard la prunelle des yeux de celui qui cette nuit-là devint père.

de sa mère, lui ne garde qu'un nom et le silence paisible des nuits ; l'obscurité qu'il n'a jamais crainte, les cauchemars épars qui se dissipaient toujours trop vite pour qu'il s'en souvienne, cette fascination pour les astres qu'il n'expliquait pas. une ascendance toujours forcée au silence, lui un peu différent mais il ne fallait pas le dire, un secret de père et de fils, et au gamin — au gamin, lui, le silence lui allait bien. ii. andy il est cet homme de peu de moyens, un père qui ne vit plus que pour son fils, un homme fort, un homme fier, un homme au coeur tendre — il se serait contenté de si peu, du rire de son enfant dans l'appartement de misère, de l'entendre jouer dans la chambre qu'il lui a cédée pour investir à temps plein le clic-clac du salon. Il se serait contenté des trésors les plus simples d'une vie — l'amour et l'eau fraîche — si le monde tournait ainsi, si le dicton disait vrai, si les récits des sages n'étaient pas qu'un ramassis de conneries. mais le monde tourne si peu rond, et les dictons mentent tellement, et les récits des sages ne sont que des légendes ; animateur sur radio libre suffisait pour remplir son assiette de pâtes et de viande bon marché à tous les repas entre deux factures, mais pour nourrir une deuxième bouche le voilà qui court d'entretiens en entretiens, et qui dépense plus en timbres qu'en épicerie pour envoyer son CV dans toutes les boîtes qui recrutent — et même celles qui ne recrutent pas. Il décroche un job de nuit, battement de trente minutes entre la fin de l'antenne et le travail sur chantier. De brefs contrats qui s'enchaînent et la fatigue qui enfle au fil des jours, mais au moins, au moins, après tout, il peut voir son fils grandir. Cael, son p'tit gars, sa marmaille, son champion, son gamin rieur et pas trop difficile, son garçon poupon qui très tôt déjà préfère le rose au bleu ; un peu taquin mais pas méchant, quelques crises au compteur mais il comprend vite — comprend que tout n'est pas dû ni acquis, que parfois il faut attendre, et souvent mériter. Agité sans cesse, et Andy s'épuise encore à tenter de canaliser l'enfant, de tout lui apprendre — à l'école les notes instables, tantôt tête de classe tantôt dernier des cancres, l'estime de soi qui tangue de jours en jours, et sur le carnet florilèges de notes amères laissées par les instituteurs qui n'y parviennent plus. C'en est une autre, plus jeune, première année d'enseignement, encore vive, passionnée et motivée, qui change la donne ; l'enfant compliqué qui n'écoute qu'à moitié et explose parfois, elle apprend à en démêler les fils rouges, un à un. La violence qui éclate aux moments les plus impromptus, elle apprend à y faire barrage, les accès de rage à les calmer — bientôt, bientôt elle convoque le père et trouve les mots ; trouve les mots pour changer l'histoire du petit garçons aux grandes idées.
« Vous avez pensé à voir quelqu'un, un spécialiste ? Non, non, monsieur, pas malade, surtout pas — je dirais différent, différent et capable de grandes choses extraordinaires le jour où quelqu'un lui laissera sa chance. »
La chance saisie au vol — et parce qu'on a cru en lui. C'est une autre école un peu différente, où l'on s'adapte et où l'on apprend différemment, où l'on accroche son attention un peu plus souvent, où l'on laisse éclater les bouillonnements du dedans autrement. C'est dans l'une des salles de l'école qu'il apprend très tôt le goût du jeu de comédien, d'acteur, jouer des rôles, mimer la colère, la détresse, le rire, se prendre pour un chevalier, un aristocrate, un Hamlet ou un Roméo ; les félicitations sans cesse, on lui dit qu'il sera grand — mais grand comment ? Lui dit déjà « je veux faire ça toute ma vie » et et on lui répond « tu verras plus tard, d'abord apprends » ; mais plus tard, c'est quand ? C'est un vendredi soir qu'il se précipite vers son père, brochure à la main mais qu'il ne sait pas lire même s'il fait semblant (c'est un ami dont la maman a des contacts qui lui a dit ce dont il s'agissait en lui tendant le papier glacé coloré) — « papa, papa, y'a un truc demain faut parler devant des gens et puis même qu'on peut être une figure dans un film ! » (son père corrige bien sûr, « un figurant, Cael, mais de quoi tu parles ? ») — et ce dont il parle, en vérité, c'est son rêve de mioche auquel aucun adulte sensé ne croit vraiment (bon sang, il n'a que huit ans !) La suite, pourtant, c'est le père qui se démène — le lendemain à l'aube, et son marmot qui dort encore dans son siège-auto, deux heures de route d'une seule traite pour se rendre à l'audition et laisser son fils jouer les professionnels sous l'oeil de ceux qui écoutent vraiment. La suite, pourtant, c'est le père qui se souvient — capable de grandes choses extraordinaires le jour où quelqu'un lui laissera sa chance — et qui songe, d'un seul coup, et sans retour en arrière possible, qu'il sera celui qui y croit pour mille — celui qui croit en Cael et en son rêve d'enfant.
today we know that we are strong when we are weak
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